De sable et d’eau 

Désert : région du globe caractérisée par une pluviométrie inférieure à 100 mm par an, des températures extrêmes avec des records absolus de chaleur et de froid, et où la densité de population est très faible.

Les déserts chauds et froids recèlent d’une part plusieurs centaines d’espèces végétales et animales, une vie qui a développé des mécanismes uniques pour s’adapter aux situations extrêmes, et d’autre part des richesses souterraines inestimables.

Le plus grand désert est paradoxalement la région sur Terre qui amasse les plus grandes quantités d’eau douce. L’Antarctique, désert froid de 14 millions de km2, d’une épaisseur de glace pouvant atteindre 3500 m, connaît moins de 20 mm de précipitations par an et contient sous forme de glace, 90 % de l’eau douce terrestre. Le plus grand désert chaud est le Sahara, avec une surface de 9 millions de km2.

Les déserts, chauds ou froids, aux paysages grandioses, ont tous cette particularité d’être très peu marqués par l’empreinte de l’homme.

Solitude, silence, force, liberté ; autant de mots attachés à ces lieux mythiques qui ont, à travers les âges, fasciné l’homme et nourri son imaginaire.

Pourtant, ces lieux sont en pleine mutation, fragilisés par l’activité humaine. La fonte progressive des glaciers alpins et des banquises polaires, l’extension du Sahara au Sahel, sont des effets du réchauffement climatique. La fonte des calottes polaires peut accélérer l’extension des déserts. Ainsi, ces mondes de sable et de glace, apparemment si différents, sont en réalité deux facettes intimement liées de notre planète, une richesse à préserver.

Profondément passionnée de nature et de voyage, Danièle Boucon a sillonné les grands espaces de la planète, des plus hauts sommets aux vastes étendues désertiques, témoin insatiable de la beauté de ces lieux. Depuis quelques années, Danièle se consacre au voyage intérieur, par des allers-retours entre rêve et réel, pour une meilleure connaissance personnelle, et une ouverture à l’autre. Ce voyage intérieur s’inscrit dans une démarche de la photo comme ‘révélateur’, en ouvrant le champ des possibles par le chemin de l’image et de l’imaginaire dans un univers en perpétuel mouvement.

Dans leur traitement, leur apparence, les photographies cherchent à évoquer la disparition de ces univers de sable et d’eau, laissant à chacun la possibilité de se questionner sur son devenir et ses actions, afin qu’à l’avenir ces paysages ne soient pas qu’un souvenir pour les uns et un rêve pour les autres.


Galerie de l’oeil – Toulouse – 2022 / 22 photos, textes